Après la sortie du ministre de l’Education nationale, les sections du G6 de Linguère disent niet

Le nouveau round de concertations entre le ministère de l’éducation nationale et les syndicats du G6 va-t-il dénouer la crise scolaire qui perdure ? Rien n’est moins incertain en dépit de l’annonce faite par le ministre Serigne Mbaye Thiam. Dans la circonscription scolaire de Linguère, la position la mieux partagée est de dérouler sans désemparer le plan d’actions en cours.

« Nous ne sommes pas en phase avec le ministre : nous n’envisageons aucunement de suspendre l’actuel plan d’action  encore moins d’arreter la grève. » ont laissé entendre les professeurs et les instituteurs rencontrés ou joints par téléphone. A en croire Mamadou Cobar secrétaire général de la section SELS/A de Linguère, « il n’est pas question de reprendre les cours : nous exigeons des mesures concrètes allant dans le sens de satisfaire nos revendications avec un échéancier précis accepté et des garanties car il y a une rupture de confiance entre les syndicats et l’Etat qui cherche à semer la confusion au lieu de fournir des réponses satisfaisantes à nos revendications ! ». Pour le représentant d’Abdou Faty à Linguère, la subversion ne passera. Son homologue du SAEMS en service au lycée Alboury Ndiaye, sans ambages, soutient que la lutte va continuer jusqu’à satisfaction. Quant à M. Sidibé Coundoul, de la section UDEN, il nous renseigne que, M. Abdourahmane Guèye,  le tout nouveau secrétaire général lui a réaffirmé l’ancrage de l’UDEN dans le G6 et que les déclarations du ministre ne les engagent pas du tout. Pour le responsable local de l’UDEN il n’est pas question. Les militants du SELS dirigé par M.Souleymane Diallo enfoncent le clou et préviennent contre toute tentative de saborder la dynamique unitaire du G6. Le cadre du G6 peut sans doute comper avec la détermination déjà proclamée de la FEDER de M. Dame Mbodji de ne faire la moindre concession en dépit des offres de médiations des OSC, de gens de bonne volonté et des cris de cœur des apprenants réclamant leurs droits inaliénables à une éducation de qualité.

Signalons que M. Serigne Mbaye Thiam le chef du département de l’éducation nationale avait annoncé, sans les nommer, que 4 des 6 syndicats du G6 s’étaient engagés à suspendre leur mot d’ordre de grève ; l’autorité gouvernementale prédisait  des concertations entre le gouvernement et les syndicats  lundi et mardi prochains afin de discuter sur le réaménagement de l’année scolaire, la reprogrammation des examens et concours, négocier un nouveau protocole d’accords. Pour rassurer que le gouvernement privilégie encore la voie du dialogue M. Thiam avait déclaré que le gouvernement allait surseoir aux premières mesures envisagées avant d’exhorter les parents d’élèves, les élèves et les enseignants à plus de responsabilité en rejoignant les salles de cours et en renouant le fil du dialogue. Non seulement la copie de la stratégie de communication du ministre mais également celle des médiateurs officieux et officiels a besoin toilettage afin de parvenir à une atmosphère favorable à la résolution durable de la crise scolaire.En tout état de cause, le réaménagement de l’année scolaire ne devrait pas se faire sans une évaluation sans complaisance de la perte de temps si l’on sait que les enseignements apprentissages n’ont, véritablement, démarré que dans la dernière semaine d’octobre et début novembre pour le public à part quelques écoles.

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