Coronavirus: la compagnie aérienne allemande Lufthansa sauvée de la faillite

Le sauvetage de la compagnie aérienne allemande Lufthansa, jusqu’au bout sur la sellette, est acté. Le soutien de l’État avec des crédits de neuf milliards d’euros avait été acquis après de laborieuses négociations. Mais le groupe n’avait pas le choix. Il perd un million d’euros chaque heure depuis le début de la pandémie alors qu’il était en bonne santé avant le début de la crise. Sans de l’argent frais, la compagnie était menacée alors que le trafic aérien mettra longtemps avant de retrouver son niveau d’il y a quelques mois.

« Nous n’avons plus d’argent. Sans soutien de l’État, nous devrons déposer le bilan d’ici quelques jours » : le président du conseil de surveillance de Lufthansa n’a pas cherché à enjoliver la situation pour convaincre les actionnaires de soutenir le plan de sauvetage de la compagnie aérienne.

Le plus important d’entre eux, l’homme d’affaires Heinz Thiele qui détient 15,5% du capital, avait menacé de ne pas approuver le soutien de l’État, neuf milliards d’euros et une prise de participation de 20%. Le milliardaire craignait que les pouvoirs publics n’acceptent pas des mesures suffisamment radicales pour redresser Lufthansa. Finalement, l’actionnaire principal a changé d’avis et l’assemblée générale a voté le plan de sauvetage à 98%.

La dernière étape est donc franchie. Jeudi matin, la Commission européenne a validé le projet. Mercredi soir, un accord a été trouvé entre la direction de Lufthansa et les syndicats sur des gels des rémunérations, des départs à la retraite anticipés et des périodes de chômage technique. 22 000 emplois sur les 138 000 que compte le groupe doivent disparaître. Sa flotte va être réduite et des créneaux de vols à Francfort et Munich cédés à la concurrence.

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