le fils d’un très influent dignitaire d’une confrérie religieuse arrêté: Le marabout active de hautes autorités, qui exercent de fortes pressions sur les policiers, en vain

Dans son éternelle croisade contre les délinquants routiers et autres adeptes des pratiques répréhensibles à Yeumbeul, le commissaire Diouf-Bauer Ibrahima a mis fin aux agissements délictuels du fils d’un marabout très influent dans une confrérie du pays. Serigne Bara Mb. S. a été en effet placé sous mandat de dépôt pour abandon de véhicule à un tiers mineur non détenteur de permis de conduire.

Le commissaire Diouf-Bauer de Yeumbeul a mis aux arrêts le fils du puissant et influent chef religieux nommé Serigne M. Mb. Mb. S. pour des pratiques répréhensibles. L’arrestation de l’enfant du très sollicité marabout de la localité suscite toujours un boucan d’enfer et fait couler beaucoup de salive dans la commune d’arrondissement et ses environs. Mais aussi provoque des réactions de stupéfaction et de stupeur. Les populations peinent encore à se rendre à l’évidence et tentent de toujours de percer le mystère ou plutôt lever le voile sur les motifs de l’arrestation du rejeton du guide religieux. Pour s’imprégner de l’affaire, il faut remonter à la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 septembre 2019, à 23h. Comme d’habitude, le commissaire Diouf-Bauer initie cette nuit-là une opération de sécurisation des personnes et de leurs biens dans son secteur de compétence et lâche ses éléments de la brigade de recherches. Qui investissent les points noirs de la commune et traquent les délinquants.

L’enfant de 12 ans du marabout, seul au volant du véhicule de son papa, à 23h, tombe sur une patrouille de police

A Yeumbeul Comico Route de la marine française, les flics opérant en civil tombent sur un véhicule particulier de marque Renault à l’allure suspecte. Ils se dressent au milieu de la chaussée et l’invitent à se garer sur le bas-côté droit de l’asphalte, aux fins de procéder à des vérifications d’identité du conducteur et des papiers administratifs afférents à la mise en circulation de la voiture. Après avoir immobilisé la bagnole, les agents se pointent devant la portière, sacrifient au rituel de salut militaire et invitent le chauffeur à se soumettre au contrôle de routine. Mais, à peine promènent-ils le regard sur le conducteur en question qu’ils s’étonnent de sa petite taille.

Il cafouille, dit être sans permis de conduire et accuse son frère Serigne Bara de lui avoir remis les clés

Sommairement interrogé, le chauffeur prend peur, s’emmêle les pinceaux dans ses explications et indique ne pas détenir de permis de conduire. Il dit se nommer Mohammed S. et affirme avoir juste 12 ans. Vu l’heure tardive, les policiers pensent avoir affaire à un délinquant, le soupçonnent de vol de véhicule et le conduisent au commissariat pour audition. Cuisiné, Mohammed S. tente inconsciemment le trafic d’influence devant les poulets et déclare être fils du puissant et très influent marabout Serigne M. M. Mb. S. dans la localité. Aussi, il clame son innocence, charge son frère Serigne Bara Mb. S. et l’accuse de lui avoir remis les clefs de la voiture de leur papa.

Serigne Bara confirme, minimise, dit vouloir aider son cadet à se perfectionner au volant et se fait coffrer

Convoqué au commissariat, Serigne Bara Mb. S, le frère accusé, confirme la déposition de son cadet et justifie son geste par le souci d’aider celui-ci à se perfectionner dans la conduite de véhicule. Culotté comme pas permis, il pousse le bouchon un peu loin, dit ne voir aucun inconvénient en cela et explique le choix des heures tardives de la nuit pour la séance de perfectionnement par le défaut de présence de dispositif de la police dans le quartier et sur la route. Il a été aussitôt mis aux arrêts et placé en garde à vue.

Le marabout active de hautes autorités, qui exercent de fortes pressions sur les policiers, en vain

Informé, le chef religieux débarque à la police, s’imprègne du dossier et tente de tirer d’affaire son fiston. En vain. Il fait parler ses relations au plus haut niveau des institutions et contacte de hautes personnalités administratives étatiques, mais aussi religieuses du pays. Qui câblent les limiers enquêteurs de Yeumbeul et exercent de fortes pressions sur eux. Ces personnes de l’ombre sollicitent la clémence pour le mis en cause et demandent aux flics de mettre la pédale douce ceci, à défaut de poser carrément le coude sur le dossier. Mais, les hommes du commissaire Diouf-Bauer, la lutte contre la délinquance chevillée au corps, restent de marbre face à cette avalanche d’interventions et présentent le mis en cause devant le parquetier, qui le place sous mandat de dépôt.

jotaay.net

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