Le groupe Air France va supprimer 7580 postes d’ici fin 2022

Pour « faire face à la crise du Covid-19 qui frappe durement le groupe », la direction du groupe Air France a annoncé ce vendredi 3 juillet vouloir supprimer 7 580 postes dans la compagnie Air France et la filiale régionale Hop! d’ici fin 2022.

A l’issue d’une journée de réunions avec les représentants du personnel, la direction du groupe Air France a indiqué dans un communiqué vouloir supprimer 6 560 emplois sur 41 000 en CDI équivalents temps plein au sein de la compagnie Air France et 1 020 postes sur 2 420 chez sa filiale régionale Hop!.

Ces suppressions de postes représentent 16% des effectifs d’Air France et 40% de ceux de Hop!. La direction compte sur les départs naturels non remplacés (plus de 3 500 chez Air France, 200 chez Hop!) pour réduire le sureffectif identifié et sur des « dispositifs de départs privilégiant les mesures de volontariat, d’aménagement de fin de carrière et de mobilité professionnelle et géographique ».

« Pendant trois mois, l’activité et le chiffre d’affaires d’Air France ont chuté de 95%, et au plus fort de la crise, la compagnie a perdu 15 millions d’euros par jour », souligne le groupe, qui anticipe une reprise « très lente ». Il explique vouloir entamer une « transformation (qui) repose principalement sur le changement de modèle de son activité domestique, la réorganisation de ses fonctions support et la poursuite de la réduction de ses coûts externes et internes ».

Quelques heures avant les annonces, alors que les chiffres avaient déjà fuité, les salariés se sont mobilisés sur plusieurs sites pour protester. Au siège social de la compagnie, à Roissy, ils étaient ainsi une centaine, pilotes, mécaniciens ou ouvriers de maintenance, à dire leur colère contre ce plan de restructuration « insupportable ». D’autant que celui-ci survient quelques semaines après l’annonce des 7 milliards d’euros apportés par de l’Etat pour soutenir l’entreprise.

« On utilise de l’argent public pour détruire des emplois. C’est complètement hallucinant. Il y aurait eu d’autres solutions pour nous permettre de rebondir : renationaliser la compagnie, partager le travail », dénonce Jérôme Beaurain, du syndicat SUD Aérien. Le plan prévu par la direction d’Air France devrait en plus avoir des repercussions très importantes sur les sous-traitants de la compagnie, comme les entreprises spécialisées dans les plateaux repas ou le nettoyage des avions.

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