MÉVENTE DE LA NOIX DE CAJOU DANS LE BALANTACOUNDA: les producteurs marchent sur Baghere contre le vil prix au KG

La chaleur sèche et rutilante accompagnée de poussière dense n’ont altéré en rien la détermination des producteurs des 24 villages de la commune de Baghère (extrême Sud de Sédhiou) à marcher hier, mercredi 15 mai sur la ville pour dénoncer avec véhémence, le vil prix du cajou à l’origine de la mévente. Les manifestants, environ une centaine, ont remis un mémorandum au sous-préfet contenant la quintessence de leurs points de revendication

Les producteurs d’anacarde des 24 villages de la commune de Baghère, de concert avec la fédération des champs écoles du Brassou et la coopérative départementale de Goudomp pour le développement intégré du cajou ont exprimé leur exaspération dans la rue hier, mercredi 15 mai, relativement à la chute du coût de cession du kilogramme de la noix d’acajou. De la mairie de Baghère à la sous-préfecture de Simbandi Brassou logée à Tanaff, les manifestants ont bravé chaleur et poussière pour le faire savoir au sous-préfet.

Le président de FECEB (champs écoles du Brassou), porte-parole du jour fait observer que «tous, constatons que la production de cette année a connu une hausse remarquable avec l’application des bonnes pratiques agricoles par les producteurs». «Malheureusement, le prix du cajou au kilogramme a baissé de façon brutale en passant de 500 F CFA en début de campagne à 200F CFA au 1er mai 2019», a notamment regretté El Hadji Ibrahima Iradian face à l’autorité exécutive.

Et de poursuivre sur les inquiétudes qui pèsent sur eux en raison de la forte propension dit-il de la migration irrégulière des jeunes en désespoir de cause «à travers toute la zone, les stocks de cajou se comptent par centaines de tonnes dans le Brassou, le Pakao et dans le Diégan». «Par une telle campagne, nos enfants risquent de reprendre l’exode rural ou la migration irrégulière. Avec un prix dérisoire, les producteurs ne pourront non seulement pas payer leurs dettes mais aussi et surtout auront du mal à amorcer la saison des pluies faute de nourritures»,soutient-il.

Selon les manifestants estimés à une centaine et scandant des slogans en faveur de la promotion de la filière anacarde, «l’Etat doit fixer le prix au kilogramme à l’image des autres spéculations». Et dans la foule, le sieur Kaoussou Barro, président de la coopérative départementale de Goudomp pour le développement intégré du cajou relève que «le cajou est la seule source de revenue actuelle des populations de ce département voire de la Casamance. C’est la raison pour laquelle nous venons demander le soutien de l’Etat pour la fixation d’un prix national du cajou à l’image de l’arachide et autres riz et pommes de terre».

Et dans un tout autre registre, les producteurs de cajou souhaitent la baisse des taxes sur le transport et l’embarquement au port de Ziguinchor, la mise sur pied du bureau national de l’inter professionnel du cajou, l’implantation d’unités de transformation et de magasins de stockage.

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