Mondial U20 : les arbitres sénégalais bénéficient d’un « préjugé favorable
Les arbitres sénégalais désignés pour officier à l’occasion des grandes compétitions et de matchs à enjeux bénéficient d’un préjugé favorable en raison des états de service de leurs prédécesseurs, a laissé entendre l’arbitre international Maguette Ndiaye, qui sera de la Coupe du monde U20 en Pologne.
« Nous devons rendre un hommage à nos devanciers de feu Youssoupha Ndiaye à Malang Diédhiou en passant par les Badara Diatta et autres Falla Ndoye », a dit l’arbitre international dans un entretien avec l’APS.
Maguette Ndiaye, qui va s’envoler mardi pour la Pologne (23 mai au 15 juin), soutient qu’il est dans ce cadre appelé à passer « un gros test » pendant ce Mondial des U20, compte tenu également du niveau de la formation dont bénéficient les arbitres sénégalais.
« Nous avons la chance de bénéficier d’une formation solide qui nous facilite la vie même s’il y a un travail individuel qu’il faudrait faire pour arriver au très haut niveau », a relevé le sifflet de 32 ans, international à 23 ans.
« J’ai été victime de chahuts de la part de mes amis parce que j’ai commencé à siffler à l’âge de 14 ans », a-t-il dit, en concédant que son père, un acien arbitre international, a influé sur son parcours et sa carrière.
« Je l’accompagnais souvent et c’est moi qui mettais les chaises, les tables et les nattes de prière lors de leurs rencontres », s’est-il souvenu.
Malgré tout, « il a fallu se battre » pour arriver à ce niveau, a ajouté l’enseignant d’éducation physique et sportive (EPS), notant qu’en plus des tests physiques, il faut maîtriser l’anglais pour aller très loin.
Cela tombe bien puisque Maguette Ndiaye, désigné pour officier à 32 ans durant la Coupe du monde U20 et la CAN en Egypte (21 juin au 19 juillet), est marié à une étudiante en master 2 en anglais.
« C’est le simple hasard », part-il d’un éclat de rires, regrettant toutefois les commentaires parus dans la presse après le match RS Berkane-CS Sfaxien (3-0), comptant pour la manche retour des demi-finales de la Coupe de la CAF, début mai.
« Ce n’est pas juste, il y a eu des bousculades et des chahuts mais je n’ai jamais été tabassé comme l’ont écrit certains », a-t-il dit, indiquant avoir été obligé d’appeler sa famille pour la rassurer après les commentaires parus dans la presse et sur les réseaux sociaux.