SUPPRESSION DU PM : La Patate Chaude Atterrit Au Parlement Demain

Avec le vote de la loi portant réforme des institutions, avec la suppression du poste de premier ministre, c’est la relation entre l’exécutif et l’Assemblée nationale qui est en première ligne. Les députés qui ont enclenché la procédure au niveau de la commission des lois boucleront la procédure samedi avec la plénière partie pour être un moment de crispation et de débats houleux entre opposition et pouvoir même si, au finish, la majorité dictera sa loi.

Le projet de suppression du poste de PM rentre dans sa phase cruciale avec le vote des députés en plénière ce samedi prochain. La commission des lois de l’Assemblée nationale a adopté depuis mardi sans surprise le projet de réforme constitutionnelle en attendant que la majorité mécanique fasse effet pour l’homologation de la loi.

La bande à Aymerou Gningue, très entreprenante depuis l’annonce de la réforme compte mobiliser bien plus que les trois cinquièmes des votes, soient 115 députés, qui sont nécessaires pour son adoption définitive. Le président du groupe parlementaire de la majorité mise sur une tablette de 120 députés pour valider la loi.

L’opposition n’exclut pas de boycotter le vote reste dans sa logique de ne pas donner du crédit à la volonté présidentielle. Comme lors des initiatives précédentes, sachant que le pouvoir déroule en solo, les députés de l’opposition chercheront à retarder l’échéance et plusieurs plaintes sont prévues pour fustiger la démarche unitaire du pouvoir et l’inopportunité de cette initiative présidentielle.

Dans le fond, au-delà de la sourde rivalité entre groupes parlementaire, le point de la réforme constitutionnelle en particulier qui fait débat parmi les députés de l’opposition, c’est celui des pouvoirs exceptionnels conférés dans l’article 52 au président de la République en cas de blocage des institutions. Toussaint Manga, député du Parti démocratique sénégalais, redoute que ce soit une façon déguisée de laisser au chef de l’État la possibilité de dissoudre l’Assemblée, alors que la motion de censure aura disparu.

Dans les rangs de la coalition présidentielle, difficile en revanche d’entendre une voix discordante. Les velléités de députés frondeurs ont rapidement été étouffées dans l’œuf. Un parlementaire de la majorité explique que « des assurances ont été données sur le maintien des questions orales et écrites ainsi que sur les questions d’actualité ».

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